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Dans cette rubrique vous trouverez des articles en lien avec les différents stages et formations proposés.

Pour en savoir plus sur le tantra vous pouvez aussi acheter le livre de Dominique Vincent et Christine Lorand "Le couple sur la voie Tantrique" :
L'amour est un chemin aventureux où les mirages, les contre-façons, les illusions, risquent de nous égarer.
Un couple d'amoureux témoigne !
Avec honnêté, ils partent de leurs démarches, de leur espoirs, de leur découvertes. Ils ont puisé, chacun de leur coté dans l'une des plus vieilles traditions spirituelles de l'humanité, encore mal connue en Occident : le Tantra.
A travers leur expérience directe de cette tradition, et leur pratique thérapeutique, ils ont fait une synthèse vivante s'adressant à toute personne qui se cherche sur la voie de l'amour.
Un livre à lire et à vivre ...
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le couple sur la voie tantrique

Un chemin pour nous deux :

Cet éveil de tous les aspects de l'énergie peut être théoriquement accompli seul, mais il est facilité, ouvert sur l'infini grâce à l'expérience de la relation amoureuse. Dans la rencontre, le cœur s'ouvre, le sexe s'allume. Les forces primordiales de la vie s'animent. Cela pourrait demeurer au niveau de l'Instinct. Cependant, si au cœur même de l'intensité du plaisir, chacun soutient son regard intérieur, l'énergie monte à l'intérieur des deux partenaires et révèle toutes les potentialités des différents niveaux. Un véritable saut quantique est alors possible : relaxation, ouverture du cœur, acceptation... Un espace lumineux s'ouvre, extatique et silencieux.


L'écoute intérieure :
La limite à cette expansion de conscience se situe souvent dans la difficulté à habiter son corps. Tout ce qui peut favoriser l'éveil des sens devient un rituel sacré, la nourriture, la musique, la vie dans la nature, les caresses, les massages... absolument tout ce qui donne de la saveur à la vie. Au passage, il faudra peut-être nettoyer ce qui nous interdit le plaisir, particulièrement notre éducation et les limites de l'expérience amoureuse de nos parents. Notre corps porte des scénarios et des croyances limitantes. S'en libérer est une source de satisfaction profonde. Le processus lui-même est l'occasion de nombreux moments d'accueil, de partage, de tendresse acceptante dans la vie du couple.

L’infériorité et la supériorité :
Le cinquième soutra du yoga est :

CE QUI EST DANS L’ATOME EST DANS LE TOUT ; CE QUI EST DANS LE MINUSCULE EST DANS L’IMMENSE ; CE QUI EST DANS LE PLUS PETIT EST DANS LE PLUS GRAND ; CE QUI EST DANS LA GOUTTE EST DANS L’OCEAN.

Le yoga a toujours insisté sur ce soutra, mais la science ne l’a admis que récemment. Personne n’avait jamais pensé qu’un atome pouvait contenir autant d’énergie – que dans quelque chose de cette sorte, aussi infime, proche de rien, autant d’énergie pouvait être cachée, au point d’être capable de souffler tout ce qui l’entoure.

La fission de l’atome a prouvé que l’intuition du yoga avait une réalité scientifique. L’atome n’est même pas visible à l’œil nu, mais dans cet invisible atome est contenu une immense énergie, et son explosion est possible.

De la même façon l’atome de l’être, dans l’homme, n’est pas visible, mais il y a une énorme énergie cachée dedans, et l’explosion du divin est possible. C’est le sens de l’affirmation du yoga : que dans l’atome, le tout est présent – que la totalité de l’existence est présente dans chaque particule.

Pourquoi le yoga a-t-il défendu ce soutra ?
Premièrement, parce que c’est la vérité, et deuxièmement lorsque l’on se rappelle que dans le minuscule se cache l’infini, le chemin est tracé pour que l’homme se souvienne de son propre potentiel. L’homme n’a plus de raisons de se sentir petit – il n’y a plus aucune raison, même pour le plus infime, de se sentir petit.
Arrivé à ce point, il est nécessaire de garder aussi à l’esprit l’opposé ; que même le plus vaste, le plus grand ne doit pas être rempli par l’ego, car même le plus petit a qualitativement la même essence. Ce serait de la folie pour un océan de se remplir d’ego puisque la qualité qu’il a est aussi possédée par la goutte d’eau.
Le plus infime n’a aucune raison de se sentir inférieur, et il n’y a aucune raison pour le plus grand d’être envahi par l’ego. Ni l’infériorité, ni la supériorité n’ont le moindre sens. Elles sont toutes deux sans aucune signification ; c’est la conclusion de ce cinquième soutra du yoga. On peut vraiment dire que l’homme perd sa vie dans le piège de seulement deux choses : ou il souffre d’un complexe d’infériorité, ou il souffre d’un complexe de supériorité.

Adler a maintenant rendu populaire le « complexe d’infériorité ».
Ou bien l’homme souffre d’un complexe d’infériorité et a constamment l’impression de n’être rien du tout… vous avez certainement entendu la fameuse phrase d’Omar Khayyâm, « Dust onto dust » -  la poussière retourne à la poussière et il n’y a rien de plus dedans…
si un homme se fait prendre par le complexe d’infériorité, il devient malade dans ses profondeurs même. Si quelqu’un se met à vivre comme s’il n’était rien, même sa survie devient difficile. Il devient mort quand bien même il est vivant. Il y a très peu de gens qui restent vivants jusqu’à leur mort ; la plupart des gens meurent plus tôt. En général, bien qu’ils soient enterrés à l’âge de soixante dix ans, l’état de mort est déjà arrivé bien longtemps avant. Il y a un intervalle de trente, quarante, ou cinquante ans… entre la mort et l’enterrement ! La mort est arrivée au moment où il s’est mis à se sentir inférieur…

Et si vous regardez l’immensité qui vous entoure, il y a bien des chances que vous vous sentiez inférieur. Quel est le statut de l’homme ?
Rien…
Il ressemble à un brin de paille sur les vagues de l’océan. Il n’a aucun pouvoir, ni aucune direction. Si un tel sentiment d’infériorité prend le contrôle de notre mental, nous devenons triste et mort même si l’on reste vivant ; il n’y a plus que cendres, le feu s’est endormi. Et si votre propre vie s’est assoupie, si elle est intérieurement éteinte, que ferez-vous même avec toute la lumière du soleil ? Le soleil ne présentera plus aucun intérêt pour vous.

Il est nécessaire de se rappeler de la réalité : que la vastitude entière du cosmos existe à l’intérieur de l’homme. Il est nécessaire de se rappeler que le divin existe en l’homme, afin qu’il ne se mette pas à se sentir inférieur.
Mais il y a une chose à laquelle on doit faire attention… c’est que pour détruire son complexe d’infériorité l’homme tombe dans les fantasmes d’un complexe de supériorité ! Il trouve alors le moyen de masquer son complexe d’infériorité.
Quand il se sent intérieurement inférieur il se met à gagner de l’argent, pour pouvoir - lorsqu’il  aura amassé une grande fortune -  montrer au monde… et à lui-même aussi… que « je ne suis pas rien, je suis vraiment quelqu’un ! » L’homme avec un complexe d’infériorité court pour monter sur un trône, pour qu’assis sur le trône il puisse affirmer, « Qui dit que je ne suis personne ? Je suis très important ! » L’infériorité devient elle-même la course à la supériorité. C’est pourquoi tous les gens qui sont dans une folle compétition pour devenir supérieurs souffrent forcément d’un complexe d’infériorité.

Adler dit beaucoup de choses surprenantes. Ses déclarations ont du sens. Il dit que souvent ceux qui arrivent premier dans une course sont ceux qui boitaient dans leur enfance ; ceux qui deviennent expert en musique sont ceux qui avaient l’oreille dure dans leur enfance ; ceux qui deviennent présidents, premiers ministres sont souvent ceux qui étaient assis au fond de la classe à l’école.
A cause de la blessure de l’infériorité ils se mettent à prouver au monde qu’ils sont quelque chose ; ils veulent montrer qu’ils sont quelque chose.
Si un politicien souffre de se sentir inférieur, il n’y a rien d’étonnant à cela : un ver le ronge de l’intérieur –  il se sent vide - ça blesse son mental, le met en difficulté, et le fait courir.

Quand Lénine s’asseyait sur une chaise, ses jambes ne touchaient pas le sol. Son tronc était long et ses jambes étaient courtes. Hitler était quelqu’un qui avait un intellect très moyen, celui d’un soldat ordinaire de l’armée, et il avait même été rejeté de l’armée, pour inaptitude. Staline était fils de cordonnier, Lincoln également.

Si on jette un coup d’œil sur le passé des politiciens on est vraiment surpris. Le sentiment d’infériorité qu’ils ont ressenti dans leur enfance est devenu leur moteur ; ils se sont lancés dans une course folle, et tant qu’ils ne sont pas partis à la conquête d’une position dominante ils ne sont pas satisfaits. En escaladant ces sommets ils montrent au monde qu’ils étaient bien quelqu’un, mais à l’intérieur d’eux ils continuent à ressentir le même vide…
C’est pourquoi toutes les positions, toutes les richesses, toute la célébrité perdent toute signification pour celui qui les acquiert : quand une telle personne s’assoit sur le trône elle découvre qu’elle est la même – elle a bien réussi à atteindre le trône, mais elle est restée la même, et le ver de l’infériorité continue à la ronger de l’intérieur. Même la position la plus importante de toutes n’apporte aucun contentement. Le besoin d’aller encore plus loin subsiste toujours.

Quelqu’un demanda à Alexandre le Grand, « J’ai entendu dire que vous vouliez conquérir le monde entier, mais avez-vous jamais pensé à ce que vous alliez faire une fois le monde conquis ? … Car il n’y a qu’un seul monde ! »
Alexandre devint alors très triste, et dit, « Je n’ai pas pensé à cela. Vous avez raison. Si je conquiert le monde entier, qu’est-ce que je vais faire après ? Y a-t-il quelque part un autre monde ? »

Même après avoir conquis le monde entier, il n’y avait pas moyen d’échapper au sentiment d’infériorité qui devait s’être emparé du mental d’Alexandre. Il n’y avait aucun moyen d’y échapper, même s’il y avait eu un autre monde et qu’il l’ait conquis aussi. C’est le complexe d’infériorité renversé qui devint complexe de supériorité. Un homme qui montre de l’arrogance mérite la pitié parce qu’il souffre d’infériorité. Il suffit qu’il soit accidentellement bousculé par quelqu’un pour qu’il dise : « Ne savez-vous donc pas qui je suis ? » Le pauvre homme souffre d’un sentiment d’infériorité. Celui qui se met en colère pour des broutilles, celui dont l’ego se trouve blessé pour la moindre petite chose – quelqu’un rit dans la rue et il croit que les gens rient de lui – sachez bien qu’il souffre d’un complexe d’infériorité. Cette angoisse le pousse à un course folle vers la supériorité.
L’infériorité est une maladie. La supériorité obtenue en vue de supprimer l’infériorité est une maladie encore plus grave. Bien souvent le remède se révèle plus dangereux que la maladie elle-même.
Le Yoga veut nous rappeler l’autre côté aussi. Il dit qu’en fait s’il existe un Tout suprême, ce n’est pas pour le contaminer par l’ego – comme si c’était quelque chose de spécial – car tout ce que le tout a, la plus petite particule de poussière l’a aussi.
Donc d’un côté même une petite particule de poussière n’a pas a se sentir inférieur, et d’un autre côté même le Tout suprême ne doit pas se laisser prendre par l’idée de supériorité. C’est seulement lorsque l’on est libre des deux, l’infériorité et la supériorité, qu’on atteint l’équilibre, l’équanimité.
Cette affirmation du yoga est un effort pour libérer l’homme de cette maladie psychologique profondément installée. Mais ce n’est pas seulement un effort pour guérir cette maladie psychologique, c’est aussi la vérité. Ce qui est petit n’a aucune raison de geindre, et le Tout suprême n’a aucune raison de devenir égocentrique.
Dans cette existence, celui qui paraît être très grand et celui qui paraît être très petit possèdent tous les deux les mêmes trésors.

Jésus a raconté la parabole suivante :

Un matin, un homme qui était très riche embaucha quelques personnes pour travailler dans son domaine. Et puis vers midi d’autres personnes arrivèrent et lui dirent qu’elles voulaient travailler aussi. Il les embaucha également. Alors que le soleil descendait à l’horizon d’autres arrivèrent encore et dirent qu’ils voulaient travailler. Il les engagea. Et même lorsque le soleil était sur le point de se coucher d’autres arrivèrent encore et il les embaucha également.
Quand la journée fut finie, les salaires furent distribués à tous les travailleurs. L’homme donna le même salaire à tout le monde. Ceux qui étaient venus le matin s’indignèrent, et se mirent en colère. Ils dirent : « C’est injuste. Nous avons travaillé depuis ce matin. Il y en a qui ne sont arrivés que cet après midi, et d’autres au moment où on était en train de terminer, et vous donnez le même salaire à tout le monde ; c’est injuste ! »
L’homme leur demanda : « Ce que vous avez reçu, est-ce trop peu pour votre travail ? »
Ils répondirent : « Non, c’est parfaitement bien pour notre travail. Mais… et ceux qui sont arrivés bien plus tard ? »
L’homme dit : « Au royaume de Dieu personne n’arrive tôt et personne n’arrive tard. Tous sont égaux. »

Le yoga dit la même chose. Ce qu’il dit c’est que même une simple particule de poussière n’a aucune raison d’être peinée, et que le tout suprême n’a aucune raison d’être rempli d’orgueil. Dans le jeu qu’est cette vie, personne n’est devant, personne n’est derrière ; personne n’est grand et personne n’est petit. Le yoga montre le suprême dans l’ordinaire et l’ordinaire dans le suprême, l’océan dans la goutte de rosée et la goutte de rosée dans l’océan.  C’est aussi la vérité, comme je l’ai dit. La science dit maintenant des choses très étranges…

Quand Rutherford réussit pour la première fois la fission de l’atome, une très étonnante expérience fut découverte, qui était que même un atome d’une masse infime était semblable au système solaire des grands soleils.
Dans le plus petit atome il y a un centre et des électrons qui tournoient autour du centre. Leur vitesse de rotation est proportionnellement la même que la vitesse des planètes Terre, Mars et Jupiter autour du soleil. Et l’énergie cachée au centre de l’atome est la même que l’énergie du soleil. C’est comme si un système solaire miniature se trouvait dans l’atome. Il n’y a qu’une différence de quantité, il n’y a pas de différence de qualité.

La science en est donc arrivé à dire ce que dit le plus vieux soutra du yoga. Peut-être vous en rappelez-vous : la macrocosme est dans le microcosme. C’est ce que le scientifique Rutherford et ses collègues disent. Le cosmos tout entier est présent dans un minuscule microcosme. Ce cosmos est sous une forme tellement minuscule dans le microcosme qu’il n’est même pas possible de le voir. On ne peut que déduire qu’il existe, c’est par déduction que l’on sait qu’il tournoie.
La différence est quantitative. C’est comme de dire que la différence entre deux et quatre est la même que la différence entre vingt et quarante ou de dire que la différence entre deux cent et quatre cent est la même qu’entre vingt millions et quarante millions. La proportion est la même entre tous ces chiffres. Seuls les chiffres ont augmenté, la proportion est restée la même. Exactement de la même manière, la différence entre l’atome et le tout est une différence de proportion.
Comprenant cette vérité on doit garder deux choses en tête : un complexe d’infériorité est de la folie, et un complexe de supériorité est une folie encore plus grande. On doit comprendre cela parfaitement. C’est de la folie de penser n’être rien, nul, c’est aussi de la folie de penser être quelque chose de spécial.

Le yoga dit : l’infériorité et la supériorité ne peuvent pas concerner ce que vous êtes.
Vous devriez au moins savoir ceci : QUE VOUS ETES. Et cela suffit !

L’autre sens de ce soutra est : ne vous comparez pas aux autres. Cela n’a aucun sens ! Ne comparez pas du tout ; comparer n’apporte absolument rien. Si vous comparez deux et quatre à vingt et quarante, ou vingt millions et quarante millions, cela ne fait aucune différence ; ils sont égaux, leur proportion est la même. Toute comparaison n’a donc aucun sens.

Voyant cela le yoga dit : ne comparez pas la goutte et l’océan ; car la goutte d’eau n’est rien d’autre qu’un petit océan. Et aussi : ne donnez aucune chance à l’océan d’être plein d’ego, car l’océan n’est rien d’autre qu’une goutte d’eau dilatée. La différence n’est seulement que dans leur étendue, leur volume.

Les scientifiques pensent que bientôt, peut-être vers le fin du vingtième siècle, on sera capable de réduire ou d’augmenter la taille des choses.
On raconte une histoire au sujet du vingt et unième siècle…

Un homme descend du train dans une gare. Il semble n’avoir aucun bagage avec lui ; il y avait seulement quelque chose de la taille d’une boite d’allumettes près de sa couchette.
Après être descendu du train, il appela les porteurs et demanda que vingt d’entre eux viennent. Un de ses voisins de compartiment dit : « Il ne semble pas y avoir le moindre bagage avec vous. Pourquoi avez-vous besoin de vingt porteurs ? »
L’homme répondit : « Tous mes bagages sont dans cette boite d’allumettes. » L’homme s’exclama : « Il vous faut vingt porteurs pour cela ?! Vous ne pouvez pas la soulever ? »
Le voyageur ouvrit ce qui avait la taille d’une boite d’allumettes et lui montra qu’il y avait une voiture à l’intérieur. L’autre dit : « C’est un jouet pour les enfants, vous pouvez la porter vous-même. » Le voyageur dit que ce n’était pas un jouet mais une vraie voiture, qui avait juste été réduite (contractée, resserrée) pour pouvoir être transportée dans un petit espace.
« Quand j’arriverai chez moi je la re-dilaterai », dit-il.

Les scientifiques disent maintenant que le fer peut être contracté. De la même façon qu’on vide ou gonfle un ballon, le fer peut aussi être contracté et dilaté. Tout est une unité d’atomes, et il y a de l’espace entre les atomes, cet espace peut être réduit ou augmenté. Il est donc peut-être possible qu’un train entier puisse être mis dans une boite d’allumettes et puis qu’il puisse à nouveau retrouver sa forme première.
Le jour où cela arrivera – des expériences ont déjà été faites et peut-être que ce sera utilisé à une bien plus grande échelle avec le temps – le jour où cela arrivera, cela aura-t-il le moindre sens de comparer une goutte d’eau et l’océan. ? L’océan peut être réduit à une goutte, et une goutte peut être dilatée pour devenir un océan.

L’homme peut être agrandi pour être le tout suprême et le tout suprême peut être rétréci pour être un homme.
C’est presque arrivé.
Le yoga a dit depuis longtemps que la différence entre les choses n’est qu’une différence de volume. Il n’y a pas d’autre différence.
Gros et petit ne sont rien d’autre qu’une différence d’ampleur.

Voilà ce qu’est le cinquième soutra, un soutra riche de sens, car une fois que cela a été compris, où est passée votre infériorité, où est passée votre supériorité ? Où allez-vous les mettre ? Pourquoi voudriez-vous en porter le poids ? Vous allez simplement vous en débarrasser immédiatement et avancer sur votre chemin.
Après cela, si quelqu’un se montre vaniteux, suffisant, vous rirez, et si quelqu’un feint l’infériorité et se montre soumis, rampant en face de vous, là aussi vous allez rire. Vous direz à celui qui fait l’inférieur de ne pas se fatiguer pour rien ! Et vous direz à l’arrogant : « Pourquoi vous créez-vous des difficultés à vous-même ? Ce n’est pas nécessaire. »

Toutes les choses existent dans leur êtreté. Toute chose a sa propre nature, et chaque nature est incomparable. La comparaison n’a absolument aucun sens, elle ne rime à rien.


OSHO : Nine Sutras – extrait du chapitre 3   


L'acceptation :
Pendant seulement vingt quatre heures, essayer quelque chose : accepter totalement tout ce qui vous arrive.
Si quelqu’un vous insulte (vous injurie, vous offense, vous humilie…) acceptez-le, ne réagissez pas, et regardez ce qui se produit. Vous allez soudain voir arriver en vous une énergie que vous n’avez jamais ressentie avant.
 
Normalement, quand quelqu’un vous insulte, vous vous sentez vidé, ça vous déstabilise, et vous vous mettez à réfléchir à la manière de vous venger : cette personne vous a piqué au vif, et maintenant vous allez tourner en rond intérieurement, sans fin. Pendant des jours, des nuits, des mois, des années, vous ne pourrez plus dormir, vous aurez des cauchemars !
Les gens peuvent gâcher leur vie entière pour des petites choses, juste parce que quelqu’un les a insulté !
Regardez dans votre passé, et rappelez-vous de certains moments.
Vous étiez un petit enfant, et l’instituteur à l’école vous a traité d’idiot, vous vous en rappelez encore, et vous en avez encore du ressentiment.
Votre père vous a dit quelque chose, ou votre mère vous a adressé un regard de reproche, et depuis ce temps là, la blessure est là !
Vos parents ont tout oublié de l’incident, et même si vous le leur rappeliez, ils ne s’en souviendraient pas. Et pourtant la blessure est toujours béante, fraîche. Si quelqu’un y touche vous allez exploser !
Ne faites pas de cette blessure… votre âme !
 
Pendant vingt quatre heures - juste vingt quatre heures - essayez de ne réagir à rien, de ne vous opposez à rien, quoi qu’il arrive.
Si quelqu’un vous bouscule et que vous tombiez, tombez ! Et puis relevez-vous et rentrez chez vous. Ne faites rien par rapport à ce qui s’est passé.
Si quelqu’un vous frappe, saluez-le, et acceptez avec gratitude. Rentrez chez vous, ne faites rien, juste pendant vingt quatre heures ; et vous allez découvrir un regain d’énergie que vous n’avez jamais connu avant, une nouvelle vitalité.
Quand vous connaîtrez cela, quand vous aurez goûté à cela, votre vie sera différente.
Vous vous mettrez à rire de toutes les choses idiotes que vous avez faites auparavant, de tous vos ressentiments, de vos réactions, de vos vengeances… avec lesquels vous vous êtes détruit vous-même.
 
Personne ne peut vous détruire, à part vous ; personne ne peut vous sauver, à part vous.
Vous êtes Judas et vous êtes Jésus.
 
Maître Indien 


L'amitié - l'amour - friendliness :
J’étais en train de vous dire que l'amitié est une valeur supérieure à l'amour. Personne n'a jamais dit cela avant !
Et je dis aussi que friendliness est même plus élevée que l'amitié.
Personne n'a même mentionné cela.
Je vais certainement devoir expliquer.

L'amour, aussi merveilleux qu'il puisse être, reste terre à terre. C'est quelque chose comme les racines d'un arbre. L'amour essaie de s'élever au-dessus de la terre et tout ce que cela implique - le corps - mais il retombe sans cesse.
Ce n'est pas surprenant que les gens disent que quelqu'un est tombé amoureux. Pour autant que je le sache, cette phrase existe dans toutes les langues.
J'ai essayé d’investiguer sur ce sujet en interrogeant des gens de beaucoup de pays. J’ai écrit à toutes les ambassades pour leur demander si elles avaient une phrase dans leur langue qui était exactement l'équivalent de "tomber amoureux". Elles ont toutes répondu "naturellement".
Et quand j'ai demandé: "Avez-vous une phrase ou quelque chose équivalent à "s'élever en amour ?", ou bien cela les fit rire - sourires gênés… - ou bien ils se mirent à parler d'autre chose …
Si je le demandais par lettre, ils ne répondaient jamais.
Personne ne répond évidemment à un fou qui demande: "Est-ce qu'il existe un mot dans votre langue pour 's'élever en amour'?

Aucun langage n'a cette sorte de mot, et cela ne peut pas être simplement une coïncidence. Si ce n'était qu’une langue, ou deux, mais cela ne peut pas être une coïncidence dans trois mille langues ! Ce n'est pas juste par hasard que toutes les langues aient conspiré entre elles pour faire de trois mille façons une phrase qui signifie toujours: "tomber amoureux".
Non, la raison en est que l'amour est fondamentalement terrestre.
Il peut sauter un peu, ou on pourrait plutôt l'appeler jogging...
J'ai entendu dire que le jogging était à la mode, particulièrement en Amérique. À un tel point que hier soir j'ai reçu un cadeau d'une dame qui aime mes livres. Elle m'a envoyé un survêtement de jogging. Belle idée! Je l'apprécie. J'ai dit à Chetana: "Lave-le, et je vais le porter".
Elle dit: "Est-ce que tu vas faire du jogging?" Je lui ai dit: "Dans mon sommeil! Je vais l'utiliser comme vêtement de nuit".
Et du coup vous en conclurez probablement que toutes mes robes de nuit sont des tenus de jogging! Je les aime, parce que dans mes rêves je peux à nouveau faire du jogging, et de l'exercice, ou me battre avec Muhammad Ali le Grand ! et faire toutes sortes de choses - mais seulement dans mon sommeil, sous ma couverture, en privé !

Je vous disais que l'amour s’élève, une fois de temps à autre ; il fait comme s'il était libre de la terre, mais la terre sait mieux que lui ! Très vite il retrouve ses sens, et retombe lourdement, à moins qu'il ne se casse les os !
L'amour ne peut pas voler.
C'est un paon, avec des plumes magnifiques - mais rappelez-vous, les paons ne savent pas vraiment voler. Oui, il savent faire du jogging. L'amour est très terre à terre.

L'amitié est un peu supérieure, elle a des ailes, pas seulement des plumes, mais les ailes d'un perroquet. Vous savez comment volent les perroquets ? D'un arbre à un autre, ou peut-être d'un jardin à un autre, d'un groupe d’arbres à un autre, mais ils ne volent pas vers les étoiles. Ils sont limités.
Friendliness est la valeur la plus élevée, parce que friendliness n'a aucune gravitation. Ce n’est que lévitation, si vous me permettez d'utiliser ce mot. Je ne sais pas si les puristes de l'anglais permettraient "lévitation". Cela signifie simplement "contre la gravitation". La gravitation pousse vers le bas, la lévitation tire vers le haut. Mais qui se soucie des puristes? - ils sont très sérieux, mortels… déjà dans leur tombe !
Friendliness est un goéland - oui, comme Jonathan, qui monte en flèche au-dessus de nuages.
Ceci était juste pour se connecter avec ce que je vous disais...

Ma grand mère pleura, parce qu’elle pensait que je n'aurai jamais d'amis. D’une certaine manière elle avait raison, mais d’une autre elle avait tort.
En ce qui concerne mes années d'écoles, de collège et d'université, elle eut raison, mais elle eut tort en ce qui me concerne. Parce que même dans mes années d'école, bien que je n'ai pas eu d’amis dans le sens ordinaire, j’avais des amis dans un sens ‘extraordinaire’. Je vous ai parlé de Sambu Babu, je vous ai parlé de Nani elle-même (sa grand mère maternelle chez qui Osho passa sa petite enfance). En réalité ces deux personnes m'ont perverti d'une façon telle qu’il n’y a pas de retour possible. Quelle était leur stratégie?

Ma Nani vient la première, chronologiquement aussi; elle était tellement attentive à moi ! Elle écoutait tous mes non sens, mes histoires, avec une attention tellement profonde que j'en arrivais à croire que je devais dire la pure vérité !
Le second fut Sambu Babu. Lui aussi écoutait... sans cligner des yeux !
Je n'ai jamais vu personne écouter sans cligner des yeux; en réalité je ne connais qu'une autre personne comme cela... c'est moi !
Je ne peux pas regarder un film, pour la simple raison que quand je le fais, j'oublie des cligner des yeux. Je ne peux pas faire deux choses à la fois, particulièrement si elles sont aussi divergentes que regarder un film et cligner des yeux. Même maintenant cela m'est impossible.
Je ne regarde pas de film, parce que deux heures sans cligner des yeux me donne mal à la tête, et me fatigue les yeux - tellement qu'ils ne peuvent plus dormir. Oui, la fatigue peut être telle que même dormir semble être un trop grand effort.
Mais Sambu Babu avait l'habitude de m'écouter sans cligner des yeux. Une fois de temps à autre j'étais obligé de lui dire: "Sambu Babu, s'il vous plaît, cligner des yeux. Si vous ne cligner pas des yeux, je ne dirai pas un mot de plus."
Ils clignait alors des yeux deux ou trois fois, et disait: "Okay, maintenant continue et ne me distrais plus."

Betrand Russel a écrit une fois qu'un moment allait arriver où la psychanalyse deviendrait la principale profession. Pourquoi?
Parce que ce sont les seules personnes qui écoutent attentivement, et tout le monde a besoin que quelqu'un l'écoute, au moins une fois de temps en temps. Mais payer un psychanalyste pour vous écouter - réfléchissez simplement à l'absurdité de la chose: payer une personne pour vous écouter?!
Naturellement il n'écoute pas réellement, il fait semblant. C'est pourquoi je fus le premier homme, en Inde, à demander aux gens de payer pour m'écouter. C'est juste l'opposé du psychanalyste, et cela a un sens. Si vous voulez me comprendre, eh bien payez pour cela! Et en Occident, les gens payent juste pour être écoutés!
Sigmund Freud, étant un Juif parfait, a créé une des plus grandes inventions du monde - le divan du psychanalyste !
C'est vraiment une grande invention! Le pauvre patient est étendu sur le divan, tout comme moi ici - mais je ne suis pas le patient, c'est là la difficulté...
Le patient est en train de prendre des notes, docteur Geet Bharti, on l'appelle. Il est appelé docteur, mais il n'est pas comme Sigmund Freud. Il n'est pas là en tant que docteur. Étonnamment - avec moi tout est étonnant - le docteur est étendu sur le divan, et le patient est assis dans le siège du docteur. Mon docteur personnel est là, lui aussi, assis juste à mes pieds. Avez-vous jamais vu un docteur assis au pieds de son patient? Ici, c'est un monde complètement différent.
Avec moi tout va sens dessous dessus - je ne peux pas dire sens dessus dessous!

Je ne suis pas un patient, bien que je sois très patient; et mes docteurs ne sont pas mes docteurs, bien qu'ils soient parfaitement qualifiés pour être des docteurs - ils sont mes sannyasyns, mes amis.
C'est de cela dont j'étais en train de parler : que friendliness peut faire un miracle.
C'est alchimique. Le patient devient le docteur, le docteur devient le patient - c'est de l'alchimie…
L'amour ne peut pas faire cela. L'amour, bien que bon, n'est pas suffisant.
Et trop consommer, même d'une bonne chose, n'est pas bon pour soi - ça vous donne la diarrhée, ou des crampes d'estomac et ainsi de suite. L'amour peut tout ce qu'on veut, sauf aller au-delà de lui-même.
Il va de plus en plus bas.
Il devient chamailleries, domination, conflits.
Chaque amour, s'il évolue vers sa destination naturelle, est obligé de finir en divorce.
S'il ne se déroule pas logiquement, c'est un autre problème. Alors vous êtes dans une impasse. De voir une personne emprisonnée est vraiment terrible. Vous devriez faire quelque chose contre. Mais ces personnes empêtrées l'une avec l'autre, si vous faites quelque chose contre, elles vont toutes les deux vous tomber dessus, becs et ongles !

Je me rappelle qu’il y a quelques semaines, un homme est venu d'Angleterre pour prendre sannyas, et, vous connaissez le gentleman Anglais - il était tellement guindé, comme on dit, jusqu'au cou! On ne pouvait rien voir du tout tellement il était empêtré dans la boue. On ne pouvait voir que quelques uns de ses cheveux, juste quelques uns parce qu'il était chauve, tout comme moi.
S'il avait été complètement chauve c'aurait été bien préférable, au moins personne ne l'aurait même remarqué. J'ai essayé de le sortir de là, mais comment tirer un homme avec seulement quelques cheveux dépassant de la boue? Mais j'ai mes propres façons de faire.
J'ai demandé à ses amis, et aux amis de sa femme, d'aider le pauvre homme.
Ils me dirent: "Il veut se séparer de sa femme." J'avais vu sa femme aussi parce qu'elle avait insisté pour être présente quand il prendrait sannyas. Elle voulait voir comment il allait être hypnotisé…
Je l'ai autorisé à être là parce qu'il n'y a aucune hypnose de pratiquée ici. En réalité, elle devint elle-même intéressée. Je l'ai également invitée, en disant: "Pourquoi ne devenez-vous pas sannyas?" Elle dit: "Je vais y réfléchir".
Je lui ai dit: "Mon principe personnel est "Sauter avant de réfléchir", mais je n'y peux rien, alors pensez y! - si je suis encore là lorsque vous aurez fini d'y penser, je serai prêt à vous aider."
Mais je dis à l'ami et à sa femme - qui sont tous les deux mes sannyasins, et qui font partie des rares qui sont vraiment proches de moi - d'aider leur ami.
Je leur ai dit de faire tous les arrangements possibles pour sa femme et ses enfants, pour qu'elle ne soit plus perdue et que son mari n'aie plus à souffrir spirituellement davantage. Même s'il doit tout laisser à sa femme. Je suis, moi seul, suffisant pour lui.
J'ai vu l'homme, et j'ai vu sa beauté.
Il a une qualité très pure, enfantine, le même parfum que vous découvrez lorsqu'il pleut pour la première fois, et que la terre est en fête - le parfum et la joie. Il était heureux d'être saanyasin.

Il y a quelques jours j'ai reçu le message qu'il ne faisait plus que dormir, simplement à cause de la peur de sa femme. Il ne veut plus se réveiller. Au moment où il se réveille il prend à nouveau des pilules pour dormir. J'ai dit à son ami de lui dire: "Cette façon de faire ne va pas aider du tout. Cela peut même le tuer, mais cela ne va aider ni lui ni sa femme. Il doit affronter la vérité."
Très peu de gens font face à la vérité : au fait que ce qu'ils appellent ‘amour’ est seulement biologique - et quatre vingt dix neuf pour cent de l'amour est biologique
L'amitié est à quatre vingt dix neuf pour cent psychologique; friendliness est à quatre vingt dix neuf pour cent spirituel.
Le un pour cent qui reste dans l'amour est pour l'amitié; le un pour cent qui reste en amitié est pour friendliness. Et le un pour cent qui reste en friendliness est juste pour ce qui n'a pas de nom…
Les Upanishads l'ont exactement nommé: "Tat tvam asi - tu est cela". Tat... comment vais-je l'appeler?
Non, je ne vais pas lui donner le moindre nom. Tous les noms ont trompé les êtres humains. Tous les noms sans exception se sont révélés être des ennemis de l'homme; je ne veux donc pas mettre le moindre nom dessus.
Je ne fais qu'indiquer avec mon doigt... "ça"... et que je lui donne un nom ou pas… cela n'a pas de nom. C'est innommable. Tous les noms sont notre invention. Quand est-ce que l'on va comprendre une chose simple? Une rose, est une rose est une rose... quel que soit le nom que vous lui donniez, cela ne fait aucune différence, parce que même le nom "rose" n'est pas son nom.
Elle est simplement là.
Quand vous laissez tomber le langage entre vous et l'existence, soudain - l'explosion, l'extase...!

L'amour peut être une aide, alors je ne suis pas contre l'amour.
Ce serait comme si j'étais contre utiliser un escabeau. Non, un escabeau est utile, mais marchez précautionneusement, particulièrement sur un vieil escabeau, et rappelez-vous: l'amour est l'escabeau le plus ancien !

Adam et Eve en sont tombés; mais il n'était pas nécessaire de tomber ; je veux dire, ce n’était pas une obligation.
S'ils l’avaient choisi - et une fois ou l'autre on a aussi envie de tomber, c'est alors juste votre propre choix. Tomber à partir de votre liberté est une chose, et tomber en tant que punition est complètement autre chose.
Si j'avais à écrire la Bible à nouveau... je ne ferai pas une chose aussi stupide, croyez moi. Je dis si j'avais à écrire... alors je ferais tomber Adam et Eve, non pas par punition, mais par choix, à partir de leur propre liberté...
 
L'amour est bien, juste bien, mais pas suffisant… pas suffisant pour vous donner des ailes. Pour cela l'amitié est nécessaire, et l'amour ne la permet pas. Le soi-disant amour je veux dire, est totalement contre l'amitié. Il a très peur de l'amitié, parce que tout ce qui est plus élevé est un danger, et l'amitié est plus élevée.
Quand vous pouvez profiter de l'amitié, que ce soit d'un homme ou d'une femme, vous savez pour la première fois que l'amour est une tromperie, une déception. Hélas, vous réalisez alors tout le temps que vous avez perdu!
Mais l'amitié est seulement un pont. On doit le traverser; on ne doit pas s'installer dessus. Un pont n'est pas un endroit pour s'installer.
Le pont conduit à friendliness. C’est elle qui est pure liberté.
Si l'amour est la racine, et l'amitié les fleurs, alors friendliness est le parfum, immatériel; vous ne pouvez pas même le toucher; vous ne pouvez pas le prendre dans votre main, particulièrement si vous voulez le tenir dans votre main fermée. Oui, vous pouvez en disposer avec vos mains ouvertes, mais pas en refermant les mains dessus.

Friendliness est presque ce que les mystiques du passé ont appelé ‘prière’. Je ne veux pas l'appeler prière pour la simple raison que le mot est associé avec des gens faux. C'est un très joli mot, mais être en mauvaise compagnie, contamine, vous commencez à puer leur odeur. Au moment où vous dites 'prière' chacun est en alerte, effrayé, attentif; comme si un général avait donné un commandement à ses soldats et qu'ils étaient tous subitement devenus des statues…
Qu'arrive-t-il quand quelqu'un mentionne un mot comme "prière" ou "paradis"?

Pourquoi vous refermez-vous? Je ne suis pas en train de vous condamner, je suis simplement en train de dire - ou plutôt je vous fais remarquer - que ces mots sublimes ont été terriblement salis par les soi-disant "saints". Ils ont fait un travail tellement malsain, je ne peux pas le leur pardonner.
Jésus dit: "Pardonnez à vos ennemis" - ça je peux le faire - mais il ne dit pas "pardonnez à vos prêtres". Et même s'il insistait je lui dirais "Ferme-la! Je ne peut pas pardonner aux prêtres. Je ne peux ni leur pardonner, ni les oublier, parce que si je les oublie, qui va les démolir? Et si je leur pardonne qui va défaire ce qu'ils ont fait à l'humanité? Non, Jésus, non! Les ennemis je peux comprendre - oui il mérite qu'on leur pardonne, ils ne comprennent pas ce qu'ils font - mais les prêtres? S'il vous plaît ne dites pas qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils font. Ils comprennent exactement ce qu'ils font. C'est pourquoi je ne peux ni leur pardonner, ni les oublier. J'ai à combattre jusqu'à mon dernier souffle".

L'amour vous attrape, c'est un tremplin; mais c'est seulement s'il vous emmène vers l'amitié qu'il est vraiment de l'amour. S'il ne vous emmène pas vers l'amitié, alors c'est de l'avidité sexuelle, ce n’est pas de l'amour.
S'il vous conduit à l'amitié, soyez-en reconnaissant, mais ne lui permettez pas d'empiéter sur votre liberté. Oui, il a été une aide, mais cela ne veut pas dire que maintenant il doive vous entraver. Ne portez pas le bateau sur vos épaules juste parce qu'il vous a conduit sur l'autre rive !
Ne soyez pas fada! Je veux dire – excuse-moi Geet Bharti, ce mot je l'ai réservé pour toi - je veux dire ne soyez pas stupide. L'amour est parfait - transcendez le, parce qu'il peut vous conduire à quelque chose de mieux: l'amitié.
Et quand deux amoureux deviennent amis, c'est un phénomène rare. On aimerait pleurer, juste sous le coup de la joie, célébrer, ou si on est musicien, jouer de la guitare, ou si on est poète, écrire un haiku, un rubaiyat; mais si l'on est ni musicien, ni poète, on peut encore danser, on peut peindre, on peut s'asseoir silencieusement et regarder le ciel… quoi de plus pourrait-on faire? L'existence l'a déjà fait…
Yashu Bharti peux-tu regardez l’heure qu’il est…
« Huit heures vingt cinq, Osho »
« Regarde ta montre »
« Huit heures vingt sept, Osho »
Huit heures vingt sept ? Vois comme je suis Juif – j’ai encore sauvé quelques minutes !
Je crois ta montre, mais je vais parler juste quelques minutes de plus.

De l'amour à l'amitié, de l'amitié à friendliness - on peut dire que là se trouve la totalité de ma religion.

L'amitié est encore une certaine forme d'asservissement... très subtile, plus subtile que l'amour, mais c'est quand même là ; avec toutes les jalousies et toutes les maladies de l'amour également.
Mais friendliness, c'est la liberté par rapport à l'autre, il n'est désormais plus question de relation.
L'amour est tourné vers l'autre, l'amitié également.
Friendliness est seulement une ouverture de votre cœur à l'existence.
Soudain, à un moment particulier, vous pouvez l'ouvrir à un homme, à une femme, à un arbre, à une étoile... au début vous ne pouvez pas l'ouvrir à l'existence toute entière.
Naturellement, à la fin vous avez à ouvrir votre cœur au Tout, simultanément, non adressé à personne en particulier.
C'est le moment... permettez qu'on l'appelle juste le moment. . .

Oublions le mot illumination, nature de Bouddha, Conscience du Christ, appelons-Le seulement L’INSTANT – écrivez-le en lettres capitales.

Ça a été si magnifique !
Je sais que c'est l'heure, mais ça a été tellement bien, et avec tout ce qui est bien, on ne doit pas demander pour davantage.
Plus détruit.

Glimpses of a Golden Childhood


COUPLE VIVANT et DURABLE :
CONSTRUIRE un COUPLE VIVANT et DURABLE  
Vivre en couple et se marier, malgré de nombreux points communs entre ces deux projets, ne s'appuie pas tout à fait sur les mêmes prémices, ni sur les mêmes enjeux.
Nous pouvons le constater, il y a une aspiration toujours présente chez les hommes et les femmes d'aujourd'hui, à vivre en couple et parfois même à se marier. Mariages le plus souvent civils, devant Monsieur ou Madame le Maire, ou/et mariages religieux, quand les convictions de chacun et les conditions sont réunies. Il y a aussi cette pratique des cérémonies inventées, avec souvent beaucoup de créativité, pour célébrer l'engagement d'un homme et d'une femme à lier leur cheminement et leurs projets de vie.
Mais peut-être faut-il rappeler les éléments et les enjeux constitutifs d'une rencontre amoureuse sans les confondre avec les enjeux très différents, qui devront être présents dans une relation de couple. En effet les éléments et les composantes qui engendrent et nourrissent la rencontre amoureuse : attirance, désir, sentiments, ressentis positifs ou choix inconscients ne sont pas suffisants pour permettre la construction et surtout la pérennité d'un couple. Pour construire un couple durable il convient d'ajoute quelques "ingrédients" relationnels, qui ne sont pas toujours spontanément présents entre deux êtres qui s'aiment. Leur absence ou leur faiblesse peut ouvrir a des malentendus et a des incompréhensions, blesser la vitalité du couple, créer des conflits intra et interpersonnel chez l'un ou l'autre des partenaires. En m'interrogeant sur ce qui favorise la cohésion, la croissance et le développement d'une vie en couple, j'ai repéré six points qui me semblent essentiels, même s'il en existe d'autres qui prendront plus de valeur ou d'importance dans tel ou tel couple particulier.

Conditions de base pour construire un couple.
* La capacité de s'allier et pour cela être suffisamment délié ou distancié de relations affectives antérieures (parents, ex-relations amoureuses ou conjugales) qui peuvent continuer a mobiliser ou a entrer en compétition parfois, avec les sentiments de l'un pour l'autre des partenaires. Ce qu'il faut savoir c'est qu'il sera difficile de s'allier si on n'est pas délié d'autres engagements, d'autres fidélités, si on n'est pas sorti de dépendances familiales ou autres.
* La possibilité et la capacité de s'engager, c'est-a-dire d'avoir une autonomie affective et relationnelle suffisante pour être capable de choisir un partenaire privilégié, sur lequel se focaliseront des attentions, des ressources, dans la perspective d'un partage, d'un soutien et d'une amplification mutuelle. La capacité a s'engager suppose la liberté de faire des choix et donc de renoncer à d'autres relations, à d'autres priorités ou a un mode de vie trop égocentrique : soit parce qu'il est centripète (tourné vers soi) ou trop centrifuge (tourné vers les autres).
* La capacité de pouvoir élaborer un projet de vie en commun et non d'un seul projet "soi-disant commun" (c'est a dire ramené aux désirs de l'un qui entraîne ou contraint le projet de l'autre) comme c'est trop souvent le cas. L'engagement de vivre en couple, de se marier pourra s'appuyer sur un ensemble de clarifications préalables : - Quelles sont mes attentes relationnelles, quelles sont les tiennes? - Quels sont mes apports relationnels, quels sont les tiens? - Quelles sont mes zones d'intolérance, quelles sont les tiennes? Une attitude floue ou le refus de mettre en commun, de partager sur l'un ou l'autre de ces trois points, risque de susciter plus tard des conflits et des tensions, d'aggraver les malentendus inévitables dans toute relation vivante.
* La capacité de créer et de vivre une double intimité: Vivre en couple suppose la cohabitation d'une double intimité : intimité commune et partagée (projets de vie, territoire, finances, centres d'intérets) et d'une intimité personnelle et réservée (jardin secret, zone d'intimité personnelle). C'est la cohabitation harmonieuse de ces deux intimités qui donnera au couple sa consistance et sa force, en permettant a chacun de vivre des espaces et des temps suffisamment différenciés pour à la fois se rencontrer, se découvrir et s'ouvrir a la connaissance et au respect des différences de chacun.
* La recherche d'une adéquation et d'une cohérence entre fidélité à l'autre et fidélité à soi. Ce point me paraît central, car trop souvent nié ou maltraité dans certains couples. La cohérence et l'accord profond d'un couple dureront tant que la fidélité, c'est a dire le respect de l'autre ne rentre pas en conflit avec la fidélité et le respect à soi-même. Si a un moment donné l'un ou l'autre des partenaires a le sentiment qu'il ne peut plus se respecter (et donc qu'il n'est plus fidele à lui-même), son engagement, sa fidélité a l'autre seront sinon conflictuels, du moins menacés.
Combien de femmes (surtout) d'hommes (aussi) risquent de s'aliéner, de se maltraiter, physiquement, psychologiquement en tentant coute que coute, de rester fideles a l'autre alors qu'ils ne se sentent pas respectés ou qu'ils sont entrés en désaccord avec leurs propres valeurs, leurs rythmes de vie, avec leurs besoins profonds.
* La possibilité et la capacité de s'engager sexuellement, ce qui veut dire de pouvoir se rendre disponible pour vivre une intimité sexuelle privilégiée. Ce point méritant a lui tout seul, une réflexion un peu plus profonde, car il est a l'origine de beaucoup de souffrances quand le désir de l'un ou de l'autre s'absente ou disparaît.
Ce qui caractérise une relation de couple, par rapport a toutes les autres relations intimes (parentales, amicales, sociales proches), c'est la possibilité, acceptée par l'un et par l'autre, d'une relation sexuelle. Cet engagement est souvent méconnu. Il y a dans beaucoup de cou-ples une grande misere sexuelle liée a de nombreux facteurs, dont il serait trop long d'élaborer la liste. Disons simplement qu'engagement ne veut pas dire obligation, mais reconnaissance et respect des atten-tes, des désirs (ou des réserves) et des limites de chacun. La rencontre sexuelle est le creuset ou vont s'épanouir tous les langages d'une relation intime : sentiments, désirs, émotions, énergie, imaginaire, sensualité et corporalité.

Respect de quelques règles d'hygiène relationnelle
C'est la mise en pratique de ces quelques règles d'hygiène relationnelles élémentaires qui favoriseront des relations vivantes et durables, accessibles a chacun elles permettront d'établir des échanges en réciprocité et nourriront une communication en santé.
Partager un projet de vie, un engagement sexuel, vivre sur un territoire commun, créer une entité économique nouvelle, tenter de passer du couple à la famille, autant de chemins qui seront à découvrir, a approfondir par une communication ouverte et en réciprocité... Cela suppose surtout de à prendre soin de la qualité des échanges et en particulier des besoins relationnels élémentaires de chacun : besoin de se dire, d'être entendu, d'être reconnu, d'être valorisé, d'avoir une influence possible sur son environnement. La difficulté principale pour beaucoup d'entre nous, réside dans le fait que nous arrivons dans la vie a deux, ne sachant pas communiquer. Il nous appartiendra donc d'apprendre et de mettre en pratique quelques outils et règles pour mettre en commun.
Je voudrais en rappeler quelques-unes :
- * Éviter de parler sur l'autre, de parler pour lui, pour pouvoir parler (de préférence) à l'autre en lui permettant de se dire.
- * Se rappeler que dans un échange, nous sommes toujours trois, l'autre, moi et la relation qui nous relie. Que cette relation si elle est importante pour nous doit être protégée, entretenue, vivifiée. S'interdire donc des injonctions, des menaces, des dévalorisations ou de la culpabilisation.
- * Accepter une alternance possible des positions d'influence. Chacun doit avoir la possibilité d'influencer l'autre dans différents moments de la vie du couple. Si c'est toujours le même qui prend les décisions, qui engage l'autre, décide pour lui, la relation va se stériliser et se dévitaliser.
- * Ne pas pratiquer le terrorisme relationnel, en imposant ses désirs ou en faisant croire à l'autre "que s'il nous aime (vraiment!) il est responsable de la satisfaction de nos besoins, de nos désirs, de la réassurance de nos doutes et de nos peurs".
- * Accepter de mieux différencier désir vers l'autre et désir sur l'autre.
- * Éviter de confondre les sentiments et la relation. "Je peux t'aimer mais ne pas apprécier la relation que tu me proposes, qui ne correspond pas à mes attentes ou a mes valeurs!" C'est ainsi que, au nom de l'amour (que nous sommes censés avoir pour l'autre) nous pouvons parfois lui imposer une relation qui lui paraîtra rapidement insupportable!

Le respect de ces quelques règles, est susceptible de favoriser des échanges plus créatifs capables de nourrir plus harmonieusement la vivance d'un couple.
Nous invitons ceux qui envisagent de tenter l'aventure du couple a échanger, partager, confronter leurs imaginaires et leurs positions personnelles autour de chacun de ces points. Et de voir ainsi les points de convergences, les points de divergences ou les seuils d'intolérance qui peuvent apparaître dans le projet de vivre ensemble.
Vivre en couple est une expérience centrale, merveilleuse et éprouvante pour beaucoup d'hommes et de femmes. C'est un creuset d'évolution et de changements extraordinaires, qui ne se font pas au même rythme, en même temps ou dans la même direction. Faut-il rappeler que si la construction d'un couple apparaît quelquefois chaotique, comme une succession de crises, c'est aussi un lieu d'épanouissement et de découvertes fabuleuses. Gardons-nous d'oublier que le couple reste la cellule de base sur laquelle peut se construire l'espoir d'un avenir meilleur, vivons-le au présent avec le maximum d'enthousiasme... et de vigilance.
« Vivre en couple est un creuset d'évolution et de changements extraordinaires »
par Jacques SALOME


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